Grandeur et Coussinets: ce Coquin de Kakhin

Sir,

Quelle émotion ! Nous avons encore gagné, et pas contre n’importe qui ! LE champion sortant Môssieur, rien de moins ! Alors qui c’est le pat… Pardon Sir, je ne suis plus moi-même.

Tout commence la veille du match, où l’équipe et moi décidions de faire un peu de tourisme et pourquoi pas, de signer quelques autographes (ce n’est pas arrivé mais ça aurait pu, hein!) dans le centre-ville. Décidés à nous montrer sous notre meilleur jour, nous étions souriants et à l’aise avec les passants (qui n’en avaient que faire, mais tout de même!). C’est alors que je vis ce que je cru d’abord être un magnifique chien de traîneau ! Décidé à rallier à notre cause les éventuels aficionados des animaux présents, je m’approchais de lui et après l’avoir rapidement caresser derrière les oreilles, lui jetais un os d’une poubelle voisine en lui criant « rapporte Spike, rapporte ! ». Je ne sais pas pourquoi j’ai décidé de l’appeler Spike, je trouve que ça lui allait bien. Je dois dire que j’avais fait tout cela très rapidement, trop sans doute ; car une fois l’animal retourné, ce n’était pas du tout un gentil chien mais une saleté de loup sur deux pattes !! La bête se fâcha tout rouge, montra les crocs et la bave, devint carrément terrifiante, puis… s’écroula en sanglots. « Je ne suis.. snif ! Je ne suis pas un chieeeeiiiennn ! » s’effondra l’animal, « C’est pas vrai et en plus c’est… méchant !!! » hurla le bipède en s’enfuyant dans une rue transversale. « Diable ! Quelle drôle de rencontre ! » m’exclamais-je ; je ne sais pas si c’est vraiment important pour la suite, mais je trouvais ça bien senti alors je voulais vous le raconter quand même. Bref. L’incident était oublié le jour du match, mais pas par tous ; Le Vicelard, lui, se souvient toujours de ce genre de détails, « parce qu’on ne sait jamais »…

Vous allez être content Sir, j’ai innové pour cette fois : il fallait trouver une solution à nos errements offensifs de début de match, j’ai trouvé la parade ! Et finalement c’était simple, je l’avais depuis le début ! Pour ne pas faire d’ineptie offensive en début de match, qu’est-ce qu’on fait Sir, qu’est-ce qu’on fait ? On ? Oooon ? On laisse la balle à l’adversaire, et oui ! Bon je dois dire que la pluie m’a aidé dans ce choix… Mais c’était bien tenté hein ?

Ce qui était encore mieux tenté, c’était de refaire ce bon vieux coup du blitz : foncer avant que le ballon ne touche le sol sur l’engagement ! Alors bon, on s’était mis en place, tout ça ; mais Le Lourd n’a pas réussi à attraper la balle, et les clebs d’en face était tout près. En parlant de clebs, devinez qui tentait de s’inventer une posture digne en bombant le torse ? Le chien de traîneau de la vieille pardon de la veille ! Après vérification, il s’est avérer qu’il s’agissait d’un loup garou du nom de Coquin le pelé ou quelque chose comme ça, et qu’il était vraiment joueur professionnel ; et super bon en plus ! Mais malheureusement pour lui, Le Vicelard connaissait son talon d’Achilles. Sur la mêlée qui suivit la chute du ballon, il s’approcha de Coquin, lui colla une mandale en criant « tiens, Rintintin ! ». L’animal s’effondra en larmes, et quitta le terrain en disant que pour la dernière fois il n’était pas un chien, que puisque c’était comme ça, il arrêtait de jouer et qu’il allait le dire, qu’on verrait bien ce qu’on verrait bien et même qu’après on serait bien malheureux mais que ce serait trop tard, et que lui du coup ce serait le seul garçon qui resterait et que du coup toutes les filles voudraient lui faire des bisous. Y avait une suite, mais on était trop loin pour l’entendre. Quoiqu’il en soit nous étions bien débarrassés du terrible, et ça c’était bien ! Et il y avait encore mieux : ce leader charismatique est très aimé de ces coéquipiers apparemment. Si bien que touchés par détresse de Coquin, ces partenaires semblèrent beaucoup plus concentrés à chercher les mots qui lui remontraient le moral que par le match en lui-même. Et ça, c’était très bien ! Du coup, on pousse un petit coup par-là, on foire un blocage qu’on rattrape de peu par-ci, on colle une demi-mandale pour la forme ; bref, nos adversaires n’y sont plus. C’est à ce moment que Le Lourd décide de faire étalage de sa classe et part en esquive, récupère le ballon sous le regard médusé d’une goule (enfin ça ressemblait à un regard médusé mais vous savez, c’est toujours difficile à dire avec les goules, tout de même !), repart en esquive et adresse une bombe parfaite au Futé, qui n’a plus qu’à aller marquer son premier touchdown sous nos couleurs.

A la reprise, les crevures attaquent méthodiquement, bien qu’handicapés par la pluie. Nous parvenons tout de même à les contenir (enfin à peu près, hein), et finalement alors que le deuxième loup partait au touchdown, il trouva apparemment une phrase qui ferait du bien à Coquin parce que quand même, le pauvre. Et cet instant d’inattention (tout le monde sait que les loups sont incapables de faire deux choses à la fois) lui fût fatal puisqu’il ne parvenait pas à éviter le tacle.

1-0 à la mi-temps, Engagement pour nous, tout va bien dans le meilleur des mondes. D’autant que Coquin reste inconsolable. Mais dès le départ, nous reprîmes nos habitudes de simili-attaque-placée-non-mais-là-on-est-bien-non-pas-par-là-non-pas-lui-non-et-m… Bref. Notre attaque était très mal partie, Le Mec Qui Va Loin se faisant éjecter du terrain et le ballon se trouvant bien entouré par les morts qui bougent. C’est encore une fois du Lourd que venait le salut : il repoussa un adversaire sur la balle, provoquant sa sortie du terrain. Vos agents infiltrés furent à nouveau très utiles puisqu’ils renvoyèrent la balle pile où il fallait. Le Swag, ce renard des en-buts, récupérait la balle, résistait à la charge d’une goule et allait marquer sous le regard impuissant d’un golem (enfin il me semble que c’était un regard impuissant, mais voyez-vous on ne sait jamais avec ces gens-là, n’est-ce pas ?).
Finalement le public, excédé par ce spectacle, descendait sonner les cloches à quatre de nos joueurs, et nous ne pouvions qu’assister à la réduction du score avant le coup de sifflet final. Mais l’important était là, on avait gagné !

Les choses sérieuses reprennent bientôt Sir, nous ne pouvons nous permettre de nous reposer sur cette victoire ; je ne manquerai pas de vous donner tous les détails.

Prenez-soin de votre classe et de votre grandeur Sir,
votre dévoyé pardon dévoué serviteur,

Stuntmandidi

Genial ! encore, je crois que c est l épisode que je prefere

Envoyé depuis l'appli Topic'it

Encore une fois, un grand plaisir que de lire ta correspondance et une belle leçon de blood bowl.
En fait, c'est simple de battre le champion et va falloir que je me souvienne de la solution puisque j'ai bien l'impression que je vais me le cogner sous peu.

Non mais ! Je comprends mieux pourquoi mon loup est tombé au premier coup !

Que dire!

En plus de battre notre arrogant champion, il blesse le méchant Kakhin et nous fait rire par dessus tout ça avec ces résumés hebdomadaires.

Moi je dis Stunt superstar

C'est surtout le nouveau coach à (a)battre

Laissons lui simplement assez d'intégrité physique pour continuer à écrire ses mémoires

Génial !
C'est complètement barré, j'adore les phrases à rallonge !

Très plaisante à lire cette nouvelle, bravo Stunt.

J'espère éviter d'avoir à t'affronter sur le terrain. Et Nitendoue aussi d'ailleurs, il va vouloir ce venger des elfes noirs.

Bien vu pour l'intégrité physique Darth!

J'ai ris à "Tiens Rintintin" que je vais regarder le replay juste pour avoir cette phrase en commentaire!

Encore une superbe lettre et un beau résumé de match. Vivement la suite!

Merci, ce fût encore une belle récompense pour nous les coachs, juste en dessous de toi.

Je pense l'avoir aussi croiser au détour d'une promenade en forêt, c'est pas lui ?

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