Grandeur et Coussinets: On ramène notre fraise!

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Sir,

     C’est avec des trémolos dans la voix (enfin dans la plume, mais vous voyez ce que je veux dire) que je vous annonce que vos bourreaux se sont qualifiés pour la phase finale de l’épreuve. Trémolos car en réalité ils ont fait beaucoup mieux que se qualifier, les garçons ont vraiment illustrés de la plus belle des manières votre grandeur Sir. Car oui, nous avons gagné notre dernier match, et donc tous nos matchs !

      Oh bien sûr, certains esprits chagrins gravitants dans votre court feront valoir que ce match n’avait pas d’enjeu, mais ceux qui prétendent cela n’ont jamais foulé un terrain de Blood Bowl. Nous retrouvions pour ce match ce mélange crasseux de rats et de gobs que nous avions croisé lors de la tournée d’avant-saison, et je dois dire que la chose ne s’annonçait pas simple car eux non plus n’avaient connus les affres de la défaite cette saison. C’est donc avec un curieux mélange de concentration (pour être à votre hauteur), d’appréhension (c’est quand même super violent comme sport) et de décontraction (on était déjà qualifié) que nous arrivâmes au stade. Précédemment, une bonne âme m’avait averti que le cuistre (K ?) Djybee (le coach des slips bananes) lançait une véritable vendetta contre nous ; mais je n’y prêtais guère attention, tout concentré sur le match qui arrivait.

     Bien que notre équipe fût (à votre image Sir) d’un niveau très supérieur à l’adversaire du jour, celui-ci arrivait avec ce qu’il fallait pour nous faire déjouer, et surtout nous faire du mal : une saleté de rat avec une pince (oui, ça parait difficile à imaginer, il faudrait que je vous fasse un dessin un jour ; ça fait froid dans le dos mais impossible de dire si c’est de peur ou de ridicule), un rat armé d’une lame (c’est pas interdit, ça ??) et un magicien. De notre côté, j’avais décidé d’embaucher un nouveau bourreau spécialisé dans la peine capitale, mais impossible de trouver un modèle de guillotine adaptée au Blood Bowl ; nous décidions donc de lui refiler une lame aussi, car nous ne sommes pas du genre à tendre l’autre joue. Et nous prîmes place…

       Alors que le coup d’envoi allait être donné, un petit homme se présenta devant notre fosse et me demanda, porteur d’après lui d’une missive à mon attention qu’il devait impérativement remettre en main propre. Je m’approchais du singulier individu lorsque celui-ci sorti une épée courte de sous sa cape et se jeta sur moi en criant « De la part de Djybeeeeeee ! » ! Je tentais une esquive maladroite, surpris par la manœuvre du sournois ; mais celui-ci se prenait les pieds sur une marche de la fosse et se fracassait le crâne sur une autre. « Pas de doute, c’est bien son mode opératoire », me dis-je en contemplant le cadavre. A cet instant, le ballon était botté par les gob-rats-troll-crasseux.

       L’équipe se mit tranquillement en place pour une percée côté droit, pendant que les crasseux tentaient une défense rendue un peu molle par un troll occupé à cueillir des fraises dans le rond central. Ça peut paraître étonnant comme ça, mais quand on a goûté aux fraise d’Hautes-Terres, on comprend mieux qu’on puisse leur sacrifier une défense, je vous assure. Bref, Le Swag concluait par un beau touchdown, prenant même le temps de chambrer Môssieur Djybee en simulant une glissade dans la zone d’en-but, puis en mimant une gorge tranchée. Le Swag était particulièrement motivé aujourd’hui d’ailleurs, car à la lutte pour le titre de meilleur marqueur du championnat !

        Après ce début de match encourageant (et drôle, je ne vous cache pas que le public fût pris d’un fou rire sur la dédicace du Swag à Djybee), nous nous placions en défense, avec je dois l’avouer pour principale motivation d’éviter les blessures plus que le touchdown. L’adversaire recevait le ballon, prenait son temps et se permettait même une petite passe pour remercier son public de l’avoir soutenu toute la saison ; grave erreur. Car Skitter, le destinataire de la passe, était occupé à se curer les ongles avec sa lame, si bien qu’il fût incapable de s’en saisir. Nos joueurs eux se saisirent de l’occasion avant de se saisir du ballon, et Le Swag partait de nouveau scorer, en mimant cette fois le titre de meilleur marqueur devant une foule aussi admirative que médusée. 2-0, alleluia !

         Nouvelle attaque des crasseux, et nouvelle possibilité (risquée, certes, mais à 2-0 on peut se permettre, non ?) de s’en prendre au porteur du ballon resté en retrait - pendant que le reste de l’équipe se positionnait en colonne dans notre camp, non pas tant pour une offrir une défense impénétrable que pour mieux se protéger. L’attaque sur le porteur ne donnait rien, et la défense en colonne, réduite à l’état de point par l’usage (scandaleux !) du magicien, non plus. 2-1, deuxième mi-temps, et à nouveau balle à l’adversaire. Bigre ! Se pourrait-il que nous passions d’un 2-0 à une défaite ? Plongé dans ces sombres pensées, je ne remarquais pas qu’un obscur vendeur de pop-corn s’approchait de moi par derrière. Tout à coup, il sortit une énorme batte de base-ball de son panier (mais enfin, comment a-t-il réussi à dissimuler un objet aussi grand dans un si petit panier ???) et se jeta sur moi en criant « Djybee te fera payeeeeeeer ! » mais emporté par l’inertie dû à la taille de son arme, il chuta dans la fosse et se brisa la colonne vertébrale. « C’est signé » me dis-je, en retournant au match.

      Nouvelle attaque de ses maudits crasseux, un de nos joueurs discute avec le troll à propos de leurs préférences respectives en matière de fraise. Ils remarquent alors une espèce inconnue sur le terrain, se la partage de manière fort urbaine et finisse tous les deux au sol, c’était en fait un champignon vénéneux. En même temps, faire confiance à un troll pour faire la différence entre une fraise et un champignon… Nous ne saurons pourtant pas tirer parti de cette occasion et encaisseront un nouveau touchdown en milieu de mi-temps. Mais nous restions sereins, croyez-moi ; nous avions largement le temps de marquer à nouveau, d’autant que ce @#%$ de magicien avait quitté le stade une fois son premier éclair lancé (ces gens-là me font penser à une première nuit avec une inconnue : une fois leur affaire conclue, ils partent avant le petit déjeuner et souvent sans laisser d’adresse).

        Le Swag, obsédé par le titre de meilleur marqueur, s’emparait directement de la balle avant qu’elle n’ait touché le sol. Le reste de l’équipe se positionnait autour de lui et tout ce petit monde pu trottiner jusqu’à la zone d’en-but en saluant les fans, et inscrire le touchdown de la victoire à l’ultime seconde en se congratulant pour cette belle saison. Un fan vînt même me demander un autographe ! Flatté, je lui accordais et au moment de prendre la plume qu’il me tendait, il fît brusquement volte-face et tenta de me planter ladite plume dans l’œil ! Heureusement, la vitesse de l’action projeta de l’encre dans ces yeux et, aveuglé, il chuta dans la fosse, pile sur un casque à pointe qui perfora le foie. C’est dommage, à 50 cm près il tombait sur un coussinet. « La marque du K Djybee », murmurais-je pour moi-même. Mais ce n’est pas cet incident qui m’empêcherait de célébrer cette superbe qualification avec les gars !

        A présent Sir, les choses sérieuses commencent, et nous n’avons plus le droit à l’erreur. Nous n’espérons qu’une chose : être digne de votre grandeur Sir, et la faire éclater aux yeux de tous. Je ne manquerai pas de vous narrer nos futurs matchs. D’ici là,
Prenez grand soin de vous et de votre grandeur Sir,
Votre dévoyé pardon dévoué serviteur,
Stuntmandidi

Succulent

Amateurs de beau jeu, ils nous faut bien reconnaître à nous autres de l'union elfique le talent de cette équipe de pâlots!
Mon coeur EN est en émoi devant tant de panache! Loués soient les coussinets!

Cependant...je crains que la seule chose qui risque de réellement d'éclater au yeux de tous en phase finale c'est le crâne de toutes ces intrépides faces de craie...
#jesuisOberyn

Bon vent camarades mais sortez couverts!

Ah mais si les crânes éclatent avec panache, on pourra dire qu'on aura été à la hauteur de la grandeur de notre employeur quand même!

Ahah, bien vu. Bravo l'artiste.

Toujours un cran au dessus M. Stunt. Merci. A bientôt sur le terrain.
D'ici notre prochaine rencontre le Millèsime S9 de la Malepierre sera injecté aux châtaigneux.

Haha, excellent.
Va falloir songer à réduire l'agilité de ces oreilles pointues. Appliques toi Djybee nom d'Enefel !

Un bon moment de lecture, merci Stunt, quel talent mes amis, mais quel talent !!

La fraise serait elle la nouvelle arme secrete de HT ?

kaiisersoze a écrit:Haha, excellent.
Va falloir songer à réduire l'agilité de ces oreilles pointues. Appliques toi Djybee nom d'Enefel !

Ben ca été fait hier soir mais c'était malheureusement pas les bonnes oreilles M .K.

Brillant ! Bravo!

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Je ne suis pas le seul à espérer un quart ou une demi entre Stunt et Djybee. Enfin quand l'un des 2 aura sorti Nintendoue, tant qu'à espérer !

Ah non Newton, tu n'es pas le seul ,j'aimerais bien rejouer contre l'ami Djybee, avant ou après Nin... vu qu'il est entendu que le vainqueur (ou le finaliste) devra se le fader de toute façon

Rooo..... sur 15 equipes, ca serait bien ma veine de tomber encore sur Nin.

Chance de faire un double 1 : 2,8%
Chance de tomber contre Nintendoue : 6,67%

Pour le coup, je ne serai même pas étonné de rejouer contre lundi prochain... (mais j'ai pas envie, on est plus que 10 !!)

Seul un maso aurait envie Newt.

Moi je passe mon tour aussi, je l'ai déja rencontré 5 fois depuis le reboot.
Mais de toute façon, si je tombe sur lui, ce sera une agression par tour... Quitte à perdre autant essayer de venger mes nombreuses défaites...

Géniale cette épopée, le troll qui glande au milieu du terrain....ça me parle beaucoup ! J espère que tu reprendras ce genre d écrits à la prochaine saison !