Middenheim Blitzers vs l'Epique: 1/4 S17

par **Stuntmandidi** Mer 18 Mar 2020 - 14:16

« On ne pourra pas dire qu’on ne s’y attendait pas : les Blitzers sortent à nouveau prématurément de la compétition. Trois années de souffrance, trois années de frustration, comment pouvait-on espérer autre cho… OH PARDON! ILS L'ONT FAIT !! Enfin, enfin les Blitzers offrent un peu de fierté et d’amour-propre à leurs supporters ! On pourra dire ce qu’on voudra, mais quand on obtient ce qu’on attendait plus la saveur est décuplée. Et pourtant, il y avait un sacré morceau en face : une équipe mature, bien montée, et coachée par un homme aussi habitué à jouer les premiers rôles que le nôtre est habitué à l’échec. D’autant qu’en saison régulière, les Let’s Be Friends avaient donné une sévère leçon à nos protégés (3-1).

Mais trêve de verbiage en cette soirée d’allégresse, et passons sans plus attendre au résumé d’une soirée épique :

Les elfes attaquent, et tout le monde sait qu’Alexis aime infiltrer rapidement ses receveurs par les côtés. Tout le monde ? NOOoon, une personne au moins semble ne pas être au courant et ce qui est bien dommage, c’est que c’est notre coach : la table basse laisse des boulevards sur les ailes. Les elfes n’en demandent pas tant et ô surprise s’infiltrent donc, mais semblent avoir du mal à rentrer dans le match : les blocages ne donnent pas grand-chose et on a même cru voir un double skull passer. En réponse, les humains se dispersent façon puzzle pour essayer de contenir une menace bien trop dispersée pour espérer une défense efficace ; seule bonne nouvelle, Gerber Grayland et Supersub sont libérés de leurs obligations défensives et se projettent pour mettre la pression au cas où… et l’occasion arriva. Mal échauffé, Joey How You Doing rate son esquive et offre une opportunité inespérée au tandem de receveurs. Pendant que le reste de l’équipe cogne à tout va mais sans dommage, Supersub aidé de son compère arrache la balle mais, dans un bref instant de lucidité, ne tente pas un ramassage difficile et se contente de rendre les choses difficiles au lanceur elfe. Ce lanceur ayant toujours été fan de Joey, il prend exemple sur son idole et se vautre lui aussi en tentant de ramasser la balle. Cette fois Supersub de tergiverse pas et ouvre le score au tiers de la mi-temps, réveillant un public qui ne demandait que ça (on le verra très vite). A noter le début d’une belle histoire d’amour entre Ross Le Rouge et Ulric’s Biggest Fan, ce dernier perdant le premier round de leur affrontement en finissant ko. Motivé par ce match dans le match, il revient aussitôt à son poste.

Nouvelle attaque elfe, nouveaux boulevards sur les flancs de la défense ; bon. Le public joue admirablement son rôle de douzième homme en tuant par rocher un blodgeur aux oreilles pointues dont le seul crime était d’être sur le terrain. Devant la pluie de cailloux, les apothicaires (car il y en a deux) refuseront de tenter quoi que ce soit sous le regard mi-dépité mi-écoeuré de leur coach qui leur ordonne pourtant de faire quelque chose. Les elfes s’infiltrent, les humains tentent une nouvelle fois de défendre l’indéfendable mais cette fois, personne n’est parti mettre la pression dans le camp d’en face… Et pourtant, cette fois leur échauffement est terminé. Ross fait un nouveau ko, et une bombe sublime de nouveau recordman de yard de passe en une saison permet aux elfes d’égaliser rapidement. On prend conscience à cet instant du caractère exceptionnel du contre en début de match. Concernant le match dans le match, ce round peut être considéré comme un match nul entre Ulric’s Biggest Fan et l’ineffable Ross Le Rouge (Le saviez-vous ? L’adjectif rouge ajouté à son patronyme vient du sang de ses victimes). En revanche, ce dernier a mis Jorg Ulman ko, mais une nouvelle fois celui-ci revient rapidement sur le terrain.

La pluie fait son apparition, et n’arrange rien au fait que l’attaque humaine se fait entre envie de marquer et peur au ventre de se faire contrer- ce qui donne quelque chose d’assez indigeste à regarder, même pour un habitué du coaching de Monsieur Di comme moi. Mais la mollesse des blocages elfes additionnée à quelques ratés va tout de même permettre au troupeau entourant Supersub d’avancer jusqu’à l’en-but peut avant le coup de sifflet de la mi-temps. 2-1 à la mi-temps, attaque à suivre, ne manque qu’un vrai coach pour être serein avant la suite ! Point match dans le match : Ross prend clairement l’avantage, puisqu’il a fallu tout le talent de l’apothicaire pour maintenir Ulric’s Biggest Fan sur le terrain cette fois.

Les humains ont l’attaque donc, mais la balle retombe très proche de la ligne médiane et Rookie Mooty a la bonne idée de rater son ramassage. S’ensuivra une véritable mêlée dont les elfes se sortiront avec grâce, par un ramassage au nez et à la barbe des humains, une passe longue et un déboulé côté opposé. Les humains parviendront bien à tomber la balle mais ça ne suffira pas à empêcher les elfes de marquer sur une action assez jumelle du tour précédent, ramassage au pied d’un humain trop surpris pour intervenir, passe longue, TD : c’est simple le Blood Bowl ! A noter tout de même que pour en arriver là, leur coach a réclamé l’aide du sorcier – en oubliant de regarder la date de péremption sur son bâton, dépassée de plusieurs mois. Le fait qu’il fût offert par Stunt explique peut-être cela… mais le coaching a pallié au manque de talent du magicien, nul doute que l’affaire aurait été différente si ça avait été à notre coach de le faire. Pas d’évolution du côté de l’affrontement UBF-Ross.

Il reste la moitié d’une mi-temps et tout reste possible avec ce score de parité et la pluie qui refuse de s’arrêter. Connaissant notre coach, les fans semblent au bord de l’apoplexie tant leur équipe n’a jamais été en aussi bonne position pour atteindre le dernier carré, et par voie de conséquence tant la désillusion d’une défaite serait amère. Mais pour une fois, les humains semblent décidés à faire preuve de discipline : on se contente d’une cage, et les effectifs elfes commençant à se réduire significativement, on espère que cela suffira. C’est sans compter sur la méthode adverse, dite « des pots de colle » : les elfes viennent mettre la pression sur la cage et à force, la situation devient irrespirable pour les humains malgré la supériorité numérique. Gerber Grayland tente alors une échappée, quitte à marquer peut-être un peu trop tôt ; mais on ne le saura jamais puisqu’il rate sa réception et l’action avorte. Sur un ultime effort, les elfes tenteront bien d’en profiter mais ne parviendront pas à ramasser la balle, opération rendue difficile par la pluie et deux zones de tacle. C’est fini pour eux : les ko et les sorties se multiplient, et les humains pourront attendre tranquillement la fin du match pour prendre l’avantage 3-2. Concernant le match dans le match ? Et bien c’est l’ogre Butt Laid, absolument irréprochable tout le match, qui y met fin en mettant Ross Ko sur un tacle. Il reste bien un peu de temps aux elfes pour tenter quelque chose, mais c’est trop court et visiblement le cœur n’y est plus.

Ne nous méprenons pas, il ne s’agit que d’une qualification pour les demies et chassez le naturel, il revient au galop. Mais en ce soir de liesse, je n’ai pas envie de penser à notre coach ; ces moments sont trop rares pour ne pas les savourer.

Vin Sent-Du-Luc »