Grandeur et Coussinets: sortez les mouchoirs!

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Cher journal,

Aujourd’hui j’ai envie de te parler de Superhéros. Aujourd’hui, j’ai envie de deviser avec toi de l’essence même du Superhéros, ce qui fait que l’humanité (ou l’elfinité ???) toute entière a besoin de lui, et ce qui fait que les Superméchants veulent sa peau. Car oui cher journal, il faut se rendre à l’évidence : nous avons un Superhéros dans l’équipe !! Bon la seule chose, c’est que comme ce n’est pas moi qui ai signé son contrat de Superhéros, j’ai des doutes dessus ; j’ai bien peur que ça ne soit qu’un temps partiel (décidemment ce manuel du DRH pour les nuls était un formidable investissement! Mais rassure toi cher journal, tu restes mon ouvrage préféré).

Mais alors qui, me diras-tu, qui est notre Superhéros ?? Qui a su reprendre le flambeau du Mec Qui Va Loin et du Swag, partis trop tôt ? Qui a cette capacité à sauver l’équipe quand tout va mal ? Et surtout, quel est son superpouvoir ?? Non, ce n’est pas cet arnaque d’assassin infichu d’aiguiser sa lame. Non, ce n’est pas Le Lourd, sinon il aurait de bonnes vannes. Ce n’est pas non plus La Pince, pas plus que Le Taulier, et vu son surnom Le Poissard est hors sujet. Non, cher journal, il s’agit de bien plus que tout cela réuni, il s’agit d’Atchoum !!! oui, c’est bien un Superhéros, il y a des signes qui ne trompent pas. Et j’en veux pour preuve notre dernier match contre les petites souris qui sont quand même vachement grosses !!

A cette heure si particulière où les équipes s’installent sur le terrain, à l’heure ou pour chaque joueur, la pression et l’adrénaline montent, à l’heure où on signe les derniers autographes et les dernières assurance-vie, le Superhéros est serein. Il est conscient de la tâche qui lui incombe, et il sait ; IL SAIT !! Au moment où nous donnions le coup d’envoi, Atchoum aurait pu sortir son superpouvoir éternuant ; mais non, car il sait qu’il doit rester anonyme au maximum. Sa part d’ombre prend le dessus à cet instant, véritable chevalier (elfe) noir déguisé en faquin pour le bien de tous. Car s’il est une qualité que se doit d’avoir le superhéros, c’est bien l’humilité. Alors il se tait, il observe, mais surtout, IL SAIT.

Pendant toute la première partie du match, il sent ses collègues concentrés et bien en place, alors il la joue sobre. Il se contente d’être là, prêt à bondir. Alors que deux rats se retrouvent KO sous les crampons de ses collègues, menant à l’expulsion d’un des siens, il reste de marbre. Alors que le rat-ogre le blitz (sérieux, c’est une petite souris, ça ???), il se contente d’éviter le coup fatal avec détachement. Il attend son heure, humblement. Pendant que ses collègues cagent la balle à proximité de l’en-but, il tente tout de même de distribuer quelques mandales, mais ce n’est pas encore son heure et elles sont sans conséquences. Lorsque ses coéquipiers marquent, un peu tôt certes mais que voulez-vous, ce ne sont que de simples mortels, il les congratule chaleureusement mais sobrement. Car il sait que son heure arrive…

Au coup d’envoi qui suit, les skavens ont largement le temps de marquer, d’autant que d’un 10 contre 10 on passe à un 10 contre 7 dès le coup d’envoi. Le match se déséquilibre, il ne voit que doute et appréhension dans les yeux de ses partenaires !! C’est là, c’est maintenant, c’est son heure !!! Si on ne prend pas le ballon à la source, on arrêtera pas les coureurs d’égouts. Alors dans un éternuement que d’aucun sait ce qu’il signifie, Atchoum se lance, passe au travers des zones de tacle tel un fakir sur un tapis de braise, accélère encore, atteint le lanceur adverse et le blesse sans autre forme de procès – car oui, le Superhéros ne s’encombre pas de justice administrative ; il n’a pas le temps et de toute façon lui seul connait la véritable justice. Et comme il ne s’agit pas d’un bon joueur mais d’un être exceptionnel, il ne s’arrête pas là et saisit la balle à peine échappée des mains du lanceur, tout en restant à portée de touchdown. A cet instant, il vient d’exposer au monde entier sa véritable nature, qui ne peut que se rendre à l’évidence ; les rotatives tournent à plein régime pour annoncer le phénomène, les jeunes filles retirent les posters de bardes de leurs murs pour y mettre les siens, et les jeunes garçons veulent tous être Atchoum dans les cours d’écoles. Dans le public, des femmes s’évanouissent pendant que d’autres se prennent à rêver qu’il vienne un jour les enlever à leur morne routine en ne prononçant que c’est trois mots : « je t’aime ». A cet instant, la terre entière comprend qu’elle assiste à un phénomène extraordinaire et que désormais, le monde de ne sera plus le même : il y a eu un avant, il y aura un après et l’ensemble du public s’imagine déjà raconter à ses petits-enfants : « j’y étais ». Quel moment de grâce…

Les rats reviennent tous en défense, paniqués par l’audace de ce bel homme. On le pousse, mais il tient bon, jusqu’à ce que, submergé de toute part, notre héros se retrouve entraîné dans sa chute par un vulgaire trois-quart. Il vendra tout de même chèrement sa peau et s’il lâche le ballon, ce n’est que pour blesser le malandrin !! Son sacrifice, s’il ne nous permît pas de faire le break, empêcha tout de même nos adversaires de marquer et nous atteignîmes la mi-temps sur le score de 1-0. Mais bien plus important que le score, Atchoum avait donner deux choses à son équipe de par son exemple : l’espoir et l’audace. Car oui, le Superhéros transcende ceux qui l’entoure, cher journal. Je suis d’ailleurs submergé par l’émotion en écrivant ces lignes, car moi aussi je pourrais dire à mes petits-enfants que j’ai bien connu cet homme. Bon, je n’ai pas d’enfants, ni même de femme, ni même l’ombre d’un plan pour en avoir une, mais je me débrouillerai pour trouver des petits-enfants à qui raconter cette histoire, fais-moi confiance.

A ce moment du récit cher journal, je suis sûr que tu te dis « okay, mais il manque quelque chose ! ». Et tu as raison. Car que serait un Superhéros sans un superméchant, sans une Némésis ?? Et bien celui-ci ne fait pas exception. Car une fois notre équipe revigorée et celle d’en face plombée, l’ennemi intime d’Atchoum sortît lui aussi de l’anonymat : j’ai nommé cette saleté de Mushoardepoche !!! A peine le coût d’envoi donné, il balançait des mouchoirs partout sur le terrain, et le superpouvoir d’éternuement d’Atchoum s’estompait petit à petit. L’impuissance dans son regard faisait peine à voir, et pourtant il se lançait vaillamment à l’assaut !! Nous tombions deux fois la balle, Le Lourd parvenant à chaque fois à la ramasser… Jusqu’à ce que cette raclure de Kleenex intercepte la passe ultime qui devait nous mener au 2-0, sous les yeux embués de larmes d’Atchoum. Je ne sais pas si c’était le chagrin ou le rhume qui le faisait pleurer, sans doute les deux à la fois. Nous avions jeté toutes nos forces dans la bataille, et ne pouvions plus arrêter le coureur d’égout échappé avec le ballon. Enfin, on aurait pu tenter un truc mais Le Lourd avait quelque reste de graisse sous les semelles de sa dernière vanne (voir Branleurs et Coussinets). Du coup, les rats contrôlaient jusqu’à la fin de la mi-temps et égalisaient… Grâce à une nouvelle émeute, nous avions pourtant l’occasion de reprendre l’avantage mais Atchoum glissait lui aussi sur un mouchoir usagé au moment de dégager le passage. La Nemesis… Mais ce n’est que la fin du première épisode cher journal, et de toute façon on sait bien que c’est le superhéros qui gagne à la fin !! rendez-vous en play-off, Muschoardepoche !!!!

Euh… D’ailleurs en parlant de play-off, ça se gâte pour nous ; mais comme dans tout bon film d’action, je suis sûr que l’on va se qualifier à la fin. Et puis, que serait la LVM sans la traditionnelle branlée prise en huitième par les Malekith’s Executioners, je vous le demande ?? Nous nous devons d’atteindre les play-offs, il en va de l’équilibre du monde. Et je ne manquerai pas de te raconter cette formidable épopée cher journal !!

D’ici là prends soin de toi, et à très vite donc !

Depuis tout ce temps, il y a que moi qui trouve bizarre le fait de parler à un hebdomadaire ?


Sinon gg stunt. Toujours un plaisir

ça pourrait etre pire, il pourrait parler a un quotidien.

Hahaha le Mushoar contre Atchoum, vivement la revanche!

Toujours une belle plume Stunt. Un plaisir à lire.

Sympa ce petit récit vivement la suite